Cinq ans après la mise en œuvre de la loi de 2018 qui a considérablement dynamisé l’apprentissage en France, le réseau des CMA a considéré qu’il était important de faire le point et de se poser la question de ce que nous attendions collectivement de l’apprentissage. Entre temps, est intervenue une nouvelle révision des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage, impactant fortement l’écosystème de la formation. C’est donc dans ce double contexte que se sont tenues les premières Assises de l’Apprentissage.
« Cette journée nous a permis de réfléchir au modèle de demain, aux évolutions à apporter, à la méthode pour déterminer et faire évoluer les NPEC. Elle a également confirmé que nos lignes convergeaient et que nous étions tous d’accord pour dire qu’il faut revenir aux fondamentaux, et en premier lieu à l’exigence d’une formation en alternance », précise Joël Fourny, président de CMA France.
Quels sont les enjeux ?
Les récents rapport de la Cour des Comptes, du Sénat et des Inspections générales, mettent tous en exergue la nécessité de revoir le modèle de financement de l’apprentissage sans pour autant remettre en cause la dimension d’investissement sur l’avenir qui caractérise ce dispositif en alternance. Les débats ont permis à l’ensemble des intervenants de s’accorder sur la nécessité d’une révision de la définition, des règles de financement et de la méthode d’élaboration des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage.
« Reconnu par tous d’utilité publique, l’apprentissage va dans le sens du plein emploi et du dynamisme économique de nos territoires. C’est le meilleur moyen, et le plus souvent le seul, de se former aux métiers de l’artisanat, ces métiers qui accompagnent notre quotidien. La question de son financement est donc cruciale pour préserver l’avenir de ces métiers. Il est donc impératif de trouver des solutions pour concilier la qualité des formations proposées avec l’objectif quantitatifs ambitieux fixés par le Président de la République. » Joël Fourny, président de CMA France.
Quelles sont les perspectives ?
La ministre, présente en clôture, a confirmé sa volonté d’engager une large concertation avec l’ensemble des acteurs pour faire évoluer les modalités de financement de l’apprentissage.
Joël FournyCette concertation, le réseau des CMA l’appelle depuis longtemps de ses vœux, et ce avant même le mois de juillet dernier, date à laquelle la nouvelle révision des NPEC a été annoncée. Nous avons des propositions pour garantir la soutenabilité du modèle. Celles-ci ont été rassemblées dans un document que j’ai pu, dès la clôture de nos Assises, remettre à la ministre en insistant sur le fait qu’il était urgent de revoir le système dès l’an prochain afin de sauver la rentrée 2024.
CMA France propose de prendre en charge les contrats d’apprentissage avec quatre composantes :
CMA France propose également de moduler à la baisse le niveau de prise en charge socle déterminé par France Compétences en :
CMA France encourage les comportements vertueux en proposant :
CMA France attire l’attention sur les enjeux du calendrier de la concertation dont les conclusions doivent être mises en œuvre pour la rentrée scolaire 2024 afin de ne pas mettre en péril durablement les centres de formation impactés par les baisses des NPEC.